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Mise en jeu

Présentation de la séance

Au cours de ces deux journées complètes de jeu, les élèves multiplient les exercices de jeu pour une mise en voix et mise en jeu autour de la pièce Au pont de Pope Lick.

 Modalités

Les modalités de ces deux journées de jeu :

 

Réactions à chaud autour de la pièce avec Claire Cathy (comédienne) et Mathieu Besnier (comédien)

MATHIEU : Bon, on va discuter un peu de ce que vous avez vu hier soir.

PRECILLIA : Comment vous avez fait pour enlever et remettre votre tshirt aussi vite ?

MATHIEU : Il faut beaucoup répéter. Ceci dit, j'ai parfois la chemise à l'envers. C'est la rapidité qui est impressionnante.

PRECILLIA : Oui, ça m'a choquée.

CLAIRE : Au théâtre, il faut être rapide pour ne pas laisser le noir s'installer et enchaîner les silences.

LYDIA : Les couteaux m'ont aussi choquée. Ce sont des vrais...

CLAIRE : Oui, c'est écrit dans la pièce, donc il aurait été difficile de faire sans.

OCEANE : Combien d'assiettes avez-vous cassées ?

CLAIRE : C'est la deuxième version de la pièce. Ce qui se passe entre le père et la mère a beaucoup évolué. Le comédien qui joue le père de Dalton est jongleur.

 

DAMIEN : Dalton est impressionné quand son père vient le voir en prison.

OCEANE : Il ne va pas bien. Il est au chômage.

OCEANE : Et l'encre d'ailleurs ? Vous en avez encore ?

CLAIRE : On la rajoute dans l'eau. C'est une scène un peu étrange.

DAMIEN : Il y a aussi un passage que je n'ai pas compris. C'est quand le père se cache derrière l'oreiller.

OCEANE : C'est parce qu'il ne veut pas être vu.

CLAIRE : Il est un peu comme ces enfants qui ferment les yeux pour ne pas être vus.

MATHIEU : Il a un peu honte de lui. Il avance en se cachant.

 

MATHIEU : L'histoire est cousue bizarrement, elle n'est pas chronologique d'un point A à un point B. On reprend, on coud. Le but pour l'auteur et l'équipe est de réussir à expliquer, d'aider le spectateur à reconstruire. Les scènes du pont et de la prison sont dans l'ordre. C'est la construction qui est complexe.

JUSTINE : Pourquoi Dalton dit qu'il a tué Pace ?

MATHIEU : Il dit qu'il l'a tuée, mais ce n'est pas vrai. Il pense qu'il l'a destabilisée en se retournant. Il lui faut tout le temps de la prison pour prendre conscience : je me croyais coupable, maintenant je sais que je suis innocent.

 

PRECILLIA : Quand Pace vous embrasse la jambe, ça vous fait bizarre ? Moi, ça me stresse pour vous car vous êtes en caleçon. Vous devez être mal à l'aise.

MATHIEU : C'est jouer. Evidemment là, c'est un baiser. Mais on fait comme si. Au début, on rigole.

LYDIA : Moi, j'ai eu peur.

MATHIEU : J'ai déjà été tout nu sur scène. Quand j'ai commencé le théâtre, je me suis dit "jamais". Mais il arrive que les endroits de pudeur change.

 

JUSTINE : Est-ce que Pace a encore ses parents ?

CLAIRE : Oui. On dit dans la pièce qu'elle fait ses habits et que sa mère n'est plus ce qu'elle était. Dans l'équipe, on s'est raconté que ce n'était pas une maison très gaie, la maison de Pace.

 

GAELLE : Est-ce que la lumière, le décor... répondaient à vos attentes ?

LYDIA : J'ai aimé la musique qui accélère.

OCEANE : Parfois ça donne l'impression d'images en 3D.

 

MATHIEU : Comment avez-vous trouvé la relation entre Pace et Dalton ?

PRECILLIA : Bizarre. Mais il passe du temps ensemble.

OCEANE : Pace est étonné qu'il ait embrassé une autre fille.

PRECILLIA : Tu n'as pas compris. C'est Pace qu'il embrasse.

 

MATHIEU : C'est une histoire qui se termine bien ou mal ?

PRECILLIA : Sur la fin, j'étais choquée. Je ne savais pas si je devais regarder ou non.

CLAIRE : Oui, mais aucune image n'est choquante.

DAMIEN : Moi, j'ai regardé.

SANDRINE : Il me semble qu'il existe deux fins ?

CLAIRE : Naomi Wallace a effectivement écrit deux fins, une où Dalton reste en prison, une où il est libéré.

DAMIEN : Il y aura une suite ? Pour moi, ça s'est arrêté trop net. On a envie qu'il aille à l'université.

MATHIEU : Pour nous, ça se termine globalement bien. Pace fait évoluer à sa manière tous les personnages. Dalton est libre, Gin sort de chez elle pour travailler le verre, le père la suit, le gardien arrive à parler de son fils....

OCEANE : On a envie de savoir la suite, comme dans un film.

 

LOUIS : Pourquoi le gardien frappait son fils ?

MATHIEU : Il dit : "Il n'y a qu'une seule chose que je pouvais lui donner, c'était des coups." C'est intéressant de voir comment les personnages communiquent : en cassant des assiettes, en se frappant comme Brett avec son père.

CLAIRE : Naomi Wallace parle des corps, du désir, de l'usure des corps, de la difficulté de se toucher, de la pudeur...

 

ELIOTT : Est-ce que dans la fin où il reste en prison, il se fait pendre ?

MATHIEU : Oui, on peut imaginer qu'il ne s'en sort pas. En fait, il n'y a pas plus de texte. D'un côté la porte s'ouvre, d'un autre, elle ne s'ouvre pas.

 

MATHIEU : Precillia, tu as dit que tu étais choquée. Mais j'en fais moins qu'au cinéma.

JUSTINE : Au cinéma, c'est derrière un écran. Là, vous savez, vous entendez la réaction des spectateurs...

MATHIEU : Donc, c'est parce que c'est en vrai ?

CLAIRE : Le cinéma apporte un filtre qu'il n'y a pas au théâtre.

 

CLAIRE : Et les costumes ?

OCEANE : On voyait qu'ils étaient pauvres.

CLAIRE : Vous avez eu l'impression qu'on était en 1936 ?

PRECILLIA : Oui, c'était un peu comme dans La petite maison dans la prairie.

DAMIEN : Est-ce tirer d'une histoire vraie ?

MATHIEU : Le pont existe et il y a eu des accidents. Naomi Wallace s'en est inspirée pour écrire son histoire d'amour.

 

MATHIEU : Vous pensez quoi de Pace ?

DAMIEN : Elle est vulgaire et pas belle...

PRECILLIA : Parfois Pace c'était moi, un caractère de cochon, elle lui donne des ordres.

CLAIRE : On sort effectivement des codes hommes / femmes traditionnels.

MATHIEU : Et les garçons, vous en avez pensé quoi ?

YOANN : Elle a deux ans de plus...

MATHIEU : Elle est courageuse ?

YOANN : Elle a deux ans de plus, c'est plus facile.

OCEANE : Quand elle offre un cadeau, elle essaie d'être gentille mais après ça part en vrille.

 

ESTELLE : Moi, je me reconnais plus en Pace.

NICOLAS : Moi, je suis plutôt Dalton car je n'aime pas donner des ordres.

ELIOTT : Le gardien, il ne sert pas à grand chose.

MATHIEU : Si, parce qu'il fait avancer l'intrigue en faisant parler Dalton. Grâce au gardien, on arrive à recomposer. Il est important pour que l'on comprenne l'histoire policière. Il pose les questions.

 

 

Travail d'échauffement et d'improvisation : mercredi 25 novembre avec Claire Cathy

 

Exercice I- Le jeu du prénom

Les élèves se placent en cercle. Le premier élève donne son prénom à un autre qui le renverra à son tour. L'exercice doit être réalisé avec dynamisme, en accompagnant la parole d'un geste.

Le but est d'apprendre à se connaître.

 

Exercice II- Le prénom devient un objet invisble que l'on se passe. L'élève qui est à droite doit le réceptionner et le modifier.

Il y a plein de façons de donner.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exercice III- Une brosse à tableau est placée au centre du cercle. Les élèves sont assis. Chaque élève se lève et vient utiliser l'objet pour autre chose qu'effacer un tableau. Le geste transforme ainsi l'objet : des gants, des jumelles, un téléphone, un bébé, une raquette, une petite voiture...

 

Exercice IV- Le bonhomme de neige

Les élèves deviennent de gros bonhommes de neige que des enfants ont construits. Ils tiennent la position, mais il se met à faire chaud et vont commencer à fondre, à diminuer en largeur et en hauteur. Ils deviennent des flaques, allongés sur le dos.

On enchaîne avec des exercices de respiration : allongés sur le dos, il faut respirer profondément avec le ventre et se détendre.

 

Exercice V- Déambulation

Les élèves marchent dans l'espace. Au clap, ils se figent :

  • Marche normale

  • Il faut occuper l'espace de façon harmonieuse

  • On repart et cette fois on accélère car on est pressé

  • On ralentit et on marche sur un parquet qui craque

  • On se retrouve tous en cercle

  • On se retrouve tous en carré

  • On se retrouve tous deux par deux

 

Exercice VI- Les statues

Les élèves sont deux par deux. L'un joue le rôle du sculpteur, l'autre de la statue sculptée, façonnée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exercice VII- Traversées dramatiques

Les élèves traversent l'espace :

  • Comme des gens très fatigués

  • En pleine forme

  • Dans une tempête

  • En étant des soldats, le 14 juillet

  • En devenant des ballerines en tutu

 

Exercice VIII- Improvisation

Les élèves doivent proposer une petite improvisation, raconter une petite histoire. On doit y retrouver un objet, une démarche, une histoire avec un début et une fin.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Exercice IX- Improvisation à partir de la pièce

Par deux, les élèves proposent une improvisation autour de la pièce. Pace et Dalton entrent. Ils s'échauffent, se chamaillent. pace sort et Dalton la suit.

 

 

 

 

Travail de mise en jeu avec Claire et Mathieu

 

Les élèves sont répartis en deux groupes de travail pour travailler sur les scènes :

  • Prologue

  • Scène 1

  • Scène 2

  • Scène 4

  • Scène 7

  • Scène 10

  • Final

 

Le travail se concentre sur les scènes entre Pace et Dalton. Les élèves alternent :

  • Moments de lecture

  • Propositions de jeu

 

 

 

Le prologue

Scène 4

Scène 7

Scène 1

Scène 4

Scène finale

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